Se tremper le gros orteil aux ultra-courses

Depuis le début de l’été, et de tout le projet avec Guillaume, la cerise sur le sundae était la perspective d’une ultra-course. Pour me tremper le gros orteil dans ce circuit, j’ai choisi de participer au Défi 808 Bonneville.

Tout l’été, je roulais en envisageant faire l’épreuve totale, le 404km « one shot ». Je faisais des grandes distances (+- 200km), allant jusqu’à faire, quelques semaines avant la course, le 280km qui sépare Montréal et Québec. La facilité avec laquelle j’ai fait cette distance me donnait confiance d’être capable d’en faire beaucoup plus. Le hic, c’est que ma paresse, et le fait de ne pas avoir de voiture pour rouler loin de Montréal, avait limité mon entraînement dans les côtes. Le CH, c’est beau, mais sur 200km, ça vient lassant un peu ! Aussi, pour effectuer le 404km qui roulait en partie de nuit, les règlements de la course obligeaient  à avoir un véhicule de soutien, avec deux conducteurs, ce que je n’ai pas su trouver, à trop court terme avant l’événement. Je me suis donc résiliée à faire l’épreuve dite de jour, consistant à 202km le samedi, et 202km le dimanche, sur le même parcours. C’est une première expérience, et on avait décidé de prendre cette distance comme un apprentissage de mes capacités, ce qui convenait tout à fait.

Allez hop, inscrite donc à l’épreuve, je me rends à Tremblant, avec mon cher papa, qui m’a chaudement accompagnée pendant toute cette expérience. Comme véhicule de soutien entre autre, pouvant être seul puisqu’il ne roulait que de jour, mais surtout comme papa aimant qui n’a pas assez de main pour taper dans le dos de sa fille pour l’encourager et la supporter.

Le matin du départ, l’excitation est à son comble. J’ai envie de pleurer, de peur un peu, de hâte aussi, de fierté surtout de sauter dans cette épreuve qui compte quand même comme autres participantes une olympienne (la triathlète Amélie Kretz), et d’autres athlètes d’élite notables. Je ne le fais pas pour me mesurer à elles, mais les avoir à mes côtés sur la ligne de départ a quelque chose de grisant. Au final, je suis moi contre moi-même, je veux faire de mon mieux, c’est cliché mais c’est la stricte vérité. Je serre fort mon père, mon accompagnateur, mon courage; on y va.

La première journée se passe à merveille. Sous le soleil et les +-16 degrés revitalisants,  je mange les kilomètres avec une aisance et une détermination sans pareil. J’ai des éclats de rire sporadiques, juste parce que je suis heureuse d’être là. Je fais régulièrement des thumbs up à mon père quand je le croise dans ses sauts de grenouille qu’il fait avec moi. La route va bon train. Je suis étonnée de ne pas être si déroutée par le dénivelé, qui compile environ 2000m de grimpe dans la journée. Pendant les quelques murs, abrupts mais plutôt courts, je garde en tête le principe des allumettes que Guillaume m’a initié avant mon départ ; « tu as un nombre limité d’allumettes. À chaque fois que tu vas dans le rouge, tu en claques une. Elles ne sont pas renouvelables ». Alors je garde mes allumettes pour quand ça vaut vraiment la peine. Et je crois que je le gère bien.

Le matin de la deuxième journée, je me sens bien. Je n’ai ni mal aux jambes, ni ne ressens de fatigue. J’ai confiance. L’adrénaline n’est pas moins présente que la veille, alors je sais qu’elle peut m’aider à garder mon oumph !

Le parcours de la deuxième journée en est un de fort dénivelé (2700m dans la journée). Moins de murs que la veille mais de très longues montées qui se succèdent les unes après les autres, sans trop donner de répit. Je garde en tête la loi des  allumettes… Mais je crois que mon nombre de ces petits bâtons n’aura pas été suffisant pour le parcours, ou aura été mal géré. Cette deuxième journée est plus difficile. Au 140e km, je frappe un mur. Déjà depuis le 120e kilomètre, quand je croise mon père, je lui glisse que je suis épuisée. Puis la route se met à chanceler, et à avoir des points noirs. Non, ce n’est pas la route qui est ainsi; ce sont mes yeux qui déroutent ! Il faut dire aussi que je me rends compte que je n’ai pas assez bu, ne trouvant pas le temps de le faire entre les grimpes en danseuse et les descentes à 60km h. Mauvaise gestion, donc. Inexpérience, sûrement. Je dois m’arrêter. Les médics passent par là, m’offrent de me réchauffer dans leur voiture parce qu’il y a aussi le facteur froid que je combats, qui  me prend beaucoup d’énergie. Parce que le froid est exécrable. +-8 degrés, et un vent coriace qui gèle les os, surtout dans les descentes, nombreuses. Pendant trente minutes, je ne vois pas comment je pourrais repartir. Pourtant, je n’ai pas baissé les bras. Je sais que je trouverai la force de terminer les 60 km restants, même si ce serait à un rythme plus bas. Hors de question que j’abandonne. J’écoute mon corps malgré tout; je le consulte, lui demande s’il est d’accord avec cette idée de remonter sur mes roues. Il acquiesce. On repart finalement.

Ces derniers 60km n’auront pas été les plus puissants du monde, loin de là. Mais c’est avec une fierté certaine que je franchis la ligne d’arrivée, alors que plusieurs ont abandonné en cours de route. J’ai fait un temps total de 18h12m27s pour les deux journées. 22e position « over all » (44 participants), 8e fille sur 14. Pas mal, pour une première, et pour une fille qui ne savait pas faire des côtes.

Descendue de mon vélo, j’ai évidemment un peu pleuré dans les bras de mon papa, cher complice de toute cette aventure. Lui aussi était très émotif, stressé par les hauts et les bas que je venais de lui faire vivre. Surtout les hauts. Ma petite famille m’attendait à la finale. On a tous célébré ce qui était pour moi le premier accomplissement de, je l’espère bien, une belle série d’expériences dans le domaine.

Ce 404km de jour est une première, mais pas une dernière. J’ai la piqûre, et je réagis fortement ! Je suis déçue que la saison soit terminée et qu’il faille attendre à l’année prochaine pour reprendre ces expériences. Mais je ne cesse pas de rouler, et l’entraînement de cet hiver, entre autre accompagné du savoir (et du matériel intelligent !) de Guillaume m’aidera à être beaucoup mieux préparée pour la suite. Je suis en amour. Avec mon vélo, mon beau Marinoni chéri, mais aussi avec les ultra-distances et le sentiment ultime de dépassement qu’elles me procurent !!!

Fais-un-Voeu 2018!

Encore une fois cette année, Hors Catégorie participe au 48 heures à vélo Fais-un-Voeu! Venez voir nos participants et encouragez-les lors de notre 5 à 7 du 19 juillet. Nous remercions grandement le Club Cycliste Cycle Pop qui nous accueillera à son Club house.
Contribution (sur place) demandée : 30$ (ou plus, si ça vous chante!), reçu d’impôt pour 20$ ou votre montant -10$ (qui couvre nos frais).

Votre contribution vous donne droit à :
– Une consommation de votre choix au bar du club house;
– Nourriture à volonté: des hot-dogs à l’européenne, hors-d’œuvres, bouchées, grignotines et autres plaisirs surprises préparés par les chefs de notre équipe;
– Une vente de casquettes uniques;
– Mais SURTOUT de bons moments entre amiEs et la satisfaction d’aider des enfants malades à réaliser leurs rêves.

Au plaisir de vous y voir!

48 heures vélo Fais-Un-Voeu

Notre objectif de levée de fond atteint, nous participerons donc aux 48 heures à vélo le weekend prochain. La boutique sera donc exceptionnellement fermée le vendredi 15 et le samedi 16 septembre. Souhaitez nous du beau temps!

Et de 4!

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Et de 4!

Pour souligner l’occasion, nous avons le plaisir de vous inviter à passer à la boutique prendre un verre et jaser vélo jeudi le 17 novembre à compter de 17h!

Invitez vos amis, il y a en masse de place 😉

Retour sur les 48h Fait un Voeu

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Wow, quelle expérience ce weekend! Un énorme merci à nos commanditaires NW Sport ainsi qu’à Boucherie et Charcuterie Vito pour leur énorme contribution. Merci également à tous ceux et celles qui ont contribué à notre levée de fond, Big Jack’s Factory. Sony Musique, Collectif Parlee.

Un gros merci à Gophrette Power de nous avoir suivi durant le weekend pour prendre de superbes photos et à Valérie pour son résumé du weekend.

À l’an prochain?

 

 

C’est un départ pour l’équipe Hors Catégorie!

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…L’équipe quoi? Vous avez bien lu! Une équipe de six cyclistes incluant votre mécano favori participera au 48 heures à vélo de la fondation Fais-Un-Vœu afin d’amasser des fonds pour réaliser les rêves d’enfants malades québécois. Nous effectuerons 48 heures à relais sur le circuit Gilles-Villeneuve les 16, 17 et 18 septembre prochains et notre objectif est de récolter 3600 $ pour l’organisme.

Et quoi de mieux qu’un 5 à 7 à la sauce Hors Catégorie pour financer le tout? Rien, évidemment. C’est pourquoi nous vous invitons à vous joindre à nous le 7 juillet prochain ici même, à la boutique. Nous vous demanderons une contribution volontaire à l’entrée, qui ira bien entendu dans notre tirelire en vue du défi.
Au menu : Encan silencieux (mises au point, positionnement et casquettes Red Dot), bière, vin, nourriture (merci Vito!) et beaucoup de plaisir!

Quelle belle soirée!

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Un gros merci à tous ceux qui ont pu passer faire un tour jeudi et de constater les gros changements à notre local! Nous occupons maintenant tout près de deux fois notre superficie d’origine. L’atelier est notamment passé de 70 pieds carré à 500 pieds carré!

Un gros merci à Charles de nous dévoiler le dernier épisode du Collectif Parlee avant qu’il ne soit publié officiellement! Une belle conclusion à la première année d’un superbe projet.

Nous avons aussi bien hâte de vous faire part des autres projets sur lesquels nous travaillons pour cet hiver. Des projets pour vous faire aller plus vite 😉 À suivre!